Lucia

Âge : 8 ans
MBTI : ISFP (Introversion, Sensation, Sentiment, Perception)
Ennéagramme : Type 4 avec aile 5 (l’individualiste sensible)


🧠 Personnalité

  • Silencieuse mais perceptive : Lucia parle peu, mais elle observe tout. Ses silences ne sont jamais vides — ils contiennent bien plus que des mots.
  • Sensible et lucide : Elle ressent intensément son environnement, les émotions des autres, le danger… mais elle ne panique pas. Elle sait rester calme.
  • Discrète mais résolue : Elle ne se met jamais en avant, mais elle assume ses responsabilités. Quand on lui confie une mission, elle l’accomplit avec sérieux.
  • Fidèle et farouche : Elle ne donne sa confiance qu’avec prudence. Mais une fois accordée, elle est inébranlable.

💪 Forces

  • Extrême discrétion et agilité
  • Sens de l’observation très développé
  • Capacité à se fondre dans la foule ou à se glisser dans les endroits exigus
  • Attachement profond à la bande qui la pousse à se dépasser

🔻 Faiblesses

  • Fragilité physique due à la faim et au jeune âge
  • Émotions contenues qui peuvent l’envahir en silence
  • Risque d’isolement émotionnel (elle cache ses peurs pour ne pas inquiéter les autres)
  • Peur d’être abandonnée, qu’elle tait derrière sa loyauté

🤝 Relations dans la bande

  • Rafael : Il veille sur elle comme sur une petite sœur. Elle le respecte profondément et ne veut jamais le décevoir.
  • Esteban : Il comprend ses silences. Entre eux, peu de mots suffisent. Une alliance tacite.
  • Diego : Elle le suit dans ses folies avec prudence. Il la fait rire, mais elle sait qu’elle doit parfois lui rappeler les limites.
  • Mateo : Elle ne l’aime pas. Son instinct la tient à distance. Elle évite même de prononcer son nom si ce n’est pas nécessaire.

🗣 Manière de s’exprimer

  • Par des gestes, des regards, des silences pleins de sens
  • Quand elle parle, c’est bref, précis, souvent très juste
  • Sa voix est douce, posée, mais elle peut être tranchante si on dépasse une ligne rouge
  • Elle utilise souvent des images simples ou des comparaisons liées à la rue ou aux animaux

portrait littéraire

Lucia ne faisait pas de bruit. Elle se glissait entre les passants comme une feuille portée par le vent, sans jamais attirer l’attention, et pourtant toujours là où il fallait. On aurait pu croire qu’elle était timide — en réalité, elle était attentive. Elle voyait tout, écoutait tout, et retenait plus de choses que la plupart des adultes croisés sur le port de Séville.

À huit ans, elle avait ce regard que seuls ont les enfants qui ont appris trop tôt à survivre. Un regard d’animal rusé, prêt à filer à la moindre alerte, mais aussi chargé de douceur et d’un instinct farouche pour ce qu’elle aime. Elle était fine, presque fragile, le visage souvent dissimulé sous la capuche élimée de sa tunique trop large. Sa peau était salie par la rue, mais ses yeux brillaient d’une lueur vive et calme, comme deux lueurs dans un entrepôt sombre.

Quand les garçons parlaient fort, elle se taisait. Quand ils hésitaient, elle partait en éclaireuse. Elle n’avait pas besoin qu’on lui dise quoi faire. Elle comprenait. Elle lisait sur leurs visages comme elle lisait les mouvements des dockers ou les signes laissés sur les murs des ruelles.

Elle avait apprivoisé un chat famélique, une fois, en lui tendant un morceau de pain durci. Pas pour jouer. Juste pour qu’il sache qu’il n’était pas seul. Parce qu’au fond, elle lui ressemblait. Méfiante, silencieuse, affamée — mais pas brisée.

Quand Rafael lui donnait une mission, elle hocha la tête, sans un mot. Quand elle revenait, elle disait juste ce qu’il fallait. Pas plus. Et pourtant, c’était souvent elle qui apportait les réponses, les solutions, les chemins cachés.

Lucia, c’était l’ombre douce dans le tumulte, la rumeur discrète qui ouvrait les voies. L’enfance silencieuse d’une ville qui oublie vite, mais qu’elle n’oubliera jamais.

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